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Histoire botanique

La botanique du Domaine de Brantes est constitué de trois ensembles relativement différents : son jardin planté, sa prairie naturelle et son parc boisé.

Si le jardin a été dessiné et planté il y a un demi-siècle, les plantes plus anciennes qui s’y trouvaient déjà ont été choyées. 

Ainsi son magnolia grandiflora bicentenaire, avec ses grandes fleurs blanches au parfum d’anis abricoté,  a aujourd’hui une circonférence d’environ 6 m, ce qui en fait un des plus gros d’Europe. Rappelons que le premier laurier tulipier (comme on a commencé par l’appeler) a été débarqué sur notre continent à Nantes en 1711 d’un navire en provenance de Louisiane. C’est le botaniste suédois Carl von Linné qui le nomma magnolia en hommage au célèbre botaniste de Montpellier, Pierre Magnol (floraison du 1er juin au 20 juillet). Ce vénérable ancêtre côtoie 3 lagerstroemia centenaires, appelés aussi lilas des Indes. C’est encore Carl von Linné qui le nomma ainsi en hommage au botaniste Magnus van Lagerstroem, directeur de la Compagnie des Indes orientales hollandaise (floraison en juillet-août). D’origine également sont les rares plumbagos nains bleu sombre ou cerato cyotis capitata (en fleurs de juillet à septembre), et la rocaille avec son osmanthe fragrance ou olivier de Chine.

Parmi les plantes venues s’installer depuis le premier coup de crayon du paysagiste danois Mogens Tvede en 1959, citons les pivoines arbustives, « ces roses grosses comme des choux » en disait Marco Polo qui les découvrit en Chine.

L’une d’elles, la Godaishu,  porte près de 65 fleurs chaque année, malgré la présence du drap mortuaire, insecte ravageur (floraison en avril). Une autre pivoine, la Souvenir de Maxime Cornu, est la dernière à fleurir.  Egalement, les hydrangea quercifolia, avec leurs hampes blanches (en juillet-août), les rosiers iceberg ou roses fées des neiges (fleurs remontantes en mai, juillet et septembre), le rare raphiolepsis indica, comme un nuage rose (en juin) et l’osmanthe qui embaume le jardin fin septembre.

La prairie naturelle offre à chaque printemps ses surprises et ses découvertes, avec un paroxysme en mai : sauges, herbes galiums, trèfles rampants blancs ou roses, armoises, cornouillers sanguins, orangers du Mexique…

Quant au parc boisé, vestige d’un parc romantique de 1815, devenu par la suite le bois des amoureux de Sorgues, ses étonnants platanes centenaires filiformes, parce que plantés serrés et jamais éclaircis, ont pour sous-bois un massif de buis bicentenaires qui en font un bois sacré (pour le dimanche des Rameaux) piqué de chênes, de tilleuls, de peupliers blancs, de frênes, d’érables, de charmes, de micocouliers, de mûriers, d’arbres de Judée, d’orchidées et de géraniums sauvages… Ce parc est aujourd’hui en transition, ravagé par le chancre coloré qui met un terme à ce qui était la plus grande plataneraie de France.

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